17 octobre 1961 : A Montreuil, un espace public bientôt dédié à la mémoire des travailleurs algériens assassinés

Publié le par Gaylord Le Chequer

17 octobre 1961 :  A Montreuil, un espace public bientôt dédié  à la mémoire des travailleurs algériens assassinés

17 octobre 1961 :

A Montreuil, un espace public bientôt dédié

à la mémoire des travailleurs algériens assassinés

 

 

Gaylord LE CHEQUER, Président du groupe des élu-e-s Front de Gauche et Florian VIGNERON, Adjoint au Maire délégué aux Affaires sociales et solidarités, aux Cultes, à la Mémoire et aux Anciens combattants ont proposé à Patrice BESSAC que la ville de Montreuil honore la mémoire des victimes de la répression sanglante du 17 octobre 1961 ordonnée par le préfet Papon.

 

A cet effet, une place ou une rue de Montreuil choisie en concertation avec les habitants, portera donc prochainement témoignage de l’attachement de la ville de Montreuil à commémorer ces tragiques événements qui marquèrent d’une tache indélébile l’histoire coloniale française.

 

Pour le groupe des élu-e-s Front de Gauche c’est un acte important auquel le Maire de Montreuil vient d’apporter son appui. Cette reconnaissance fait droit à une ancienne revendication portée par les associations, les élu-e-s du Front de Gauche : celle de l’établissement définitif de la vérité, la reconnaissance des crimes coloniaux, dont le 17 octobre 1961 constitue, avec d’autres, un épisode tragique et l’ouverture de toutes les archives concernant les guerres coloniales et leur cortège de répression et de massacres. 

 

Déjà, bien avant eux, le 19 octobre 1961, le Sénateur communiste de Montreuil, Jacques DUCLOS, dans une question orale dénonçait «cette politique de répression brutale, rappelant par ses méthodes une des périodes les plus tragiques de notre histoire nationale» et «les complaisances scandaleuses dont bénéficient de la part du Gouvernement les factieux, plastiqueurs et criminels de l’OAS».

 

Montreuil, ville de solidarités et ville de combat contre le colonialisme, son histoire en témoigne, se devait de participer au travail de mémoire pour que jamais ne soit oublié que le 17 octobre 1961, plus de 20 000 Algériens manifestaient pacifiquement contre un couvre-feu totalement discriminatoire mis en place à l’encontre des seuls « Français musulmans d’Algérie » par le préfet de police Maurice Papon. Ne jamais oublier non plus, que ce jour du 17 octobre 1961 n’était pas un événement isolé mais bien le paroxysme d’une politique de guerre coloniale qui allait se traduire par une véritable chasse à l’homme aboutissant à des assassinats ciblés dans les rues de Paris.

 

En reconnaissant ce crime commis et en contribuant ainsi à faire la clarté sur les responsables de ces actes, nous entendons nous placer du côté de toutes les victimes des guerres coloniales, qu’elles soient civiles ou militaires et aux côtés de leurs familles.

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