La municipalité plonge le CMPP dans une situation de grande précarité
Gaylord LE CHEQUER – Danièle CREACHCADEC
Conseillers municipaux Rassemblement de la Gauche Citoyenne
Frédéric MOLOSSI
Conseiller Général de la Seine-Saint-Denis (PS)
Le Centre Médico -Psycho- Pédagogique de Montreuil accompagne pas moins de 700 enfants et adolescents souffrant, notamment, de troubles relationnels, affectifs et du comportement. Très intégrée et bien connue dans la ville, cette association, dans le cadre d’un partenariat étroit avec la ville, était hébergée, depuis sa création en 1974, au 2ème étage de l’école Paul Lafargue.
Le 18 avril dernier, la première-adjointe à la Maire confirmait aux responsables de l’association la décision prise, par la municipalité, de ne pas renouveler le bail du CMPP et enjoignait l’association à signer une « convention d’occupation précaire » d’une durée de un an mais avec effet rétroactif. Il reste donc moins de 6 mois, aujourd’hui, au CMPP pour trouver un local de substitution.
Annoncée sans ménagement, la décision de ne pas renouveler le bail est justifiée par le fait que cela permettrait à la ville de satisfaire ses « besoins en locaux scolaires pour assurer [sa] mission première d’accueil de tous les écoliers ». Un prétexte fallacieux puisqu’en matière de sectorisation et d’accueil des enfants du quartier les difficultés restent marginales au regard des besoins dans les secteurs des Roches, de la Boissière ou encore du Bas-Montreuil.
Confrontée à une forte levée de boucliers de la part des salariés et de la communauté éducative de la ville, une médiation a été recherchée avec, mardi dernier, une séance de travail entre les représentants du CMPP et la Première-adjointe. Une rencontre qui s’est très vite soldée par un échec relatif puisqu’elle accouche de l’engagement de la ville à ne mettre en place qu’un « groupe de travail et de réflexion sur l’avenir du CMPP ».
Une fois encore, c’est la brutalité d’une décision longtemps présentée comme une rumeur qui est en cause et qui plonge l’équipe du CMPP, les enfants, jeunes et leurs familles, dans une situation de grande précarité.
Hier soir, en séance du Conseil municipal, interpelée par Danièle CREACHCADEC et soutenue en cela notamment par Frédéric MOLOSSI, la municipalité, par la voix de Stéphane BERNARD, tristement connu pour son rôle dans la fermeture du centre municipal de santé Voltaire, n’a fait que confirmer cette décision. Pire, il a déclaré avoir l’intention de délocaliser les activités du centre en se fondant sur des informations totalement erronées en ce qui concerne la provenance des enfants et familles qui fréquentent le CMPP.
Le trouble est grand, les propos tenus hier soir ne sont pas de nature à apaiser les craintes, bien au contraire.
Nous considérons qu’il appartient à la municipalité de tout mettre en œuvre pour apporter la garantie qu’une solution pérenne sera trouvée sans pénaliser le fonctionnement et les finances de l’association qui mène une mission de santé publique essentielle dans le champ de la santé mentale infanto juvénile. Le temps presse.
Le CMPP plongé dans une situation de grande précarité