Métropole du Grand Paris : l'ampleur du malaise souligne la nécessité d'un vrai débat : rendez-vous le 12 septembre 19h30

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Métropole du Grand Paris :

L’ampleur du malaise souligne la nécessité d’un vrai débat

 

Le RGC vous donne rendez-vous pour cela jeudi 12 septembre à 19h30 !

 

 

Alors que les voix se font de plus en plus nombreuses – jusque dans les rangs du Parti Socialiste et chez certains élus et responsables d'EELV, pour dénoncer le texte du gouvernement dit de « modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles », une poignée d’élus de Seine-Saint-Denis a voulu voler au secours de ce projet en signant - sous la pression amicale du Président du Conseil Général en mission commandée - une tribune qui voile, à peine, les nuances qui existent pourtant parmi les signataires eux-mêmes.

 

Pour s’en convaincre, il suffit de lire les propos du Maire socialiste d’Aubervilliers et néanmoins Vice-Président de la communauté d’agglomération Plaine Commune : « l’intercommunalité est un choix politique. C’est la libre association de communes, basée sur l’énergie des citoyens et des élus. La métropole de Paris doit s’appuyer sur les intercommunalités et ne prendre à sa charge que certaines compétences ». Ce point de vue, isolé au sein d’une certaine baronnie socialiste du 93 est pourtant tout à fait en phase avec les orientations générales qui émanent du comité syndical Paris Métropole, de l’Association des Maires de France ou encore de l’Association des Petites Villes de France. Il est partagé également, pour l’Ile de France, par les Présidents de plusieurs intercommunalités et du Conseil général du Val de Marne. Faut-il alors y voir, comme l’affirment certains, « un conservatisme et de la tentation du repli égoïste sur les positions acquises » ? Faut-il tomber dans la caricature politicienne de anciens amis de Dominique Strauss-Kahn :  Jean-Marie LEGUEN et Alexis BACHELAY dénonçant un complot réactionnaire des communistes ?


Ne peut-on au contraire y entendre la parole d’élus de toutes sensibilités politiques, par exemple celle du Maire EELV d’Arcueil, impliqués dans leurs territoires et porteurs d’une expérience en matière de coopérations intercommunales qui mériterait d’être prises en considération pour réussir le pari d’une métropole vivante et solidaire ?


Est-ce au détour d’un projet débattu en plein mois de juillet, en 3 jours, à partir d’amendements gouvernementaux déposés hâtivement une semaine au préalable, que s’organise une métropole démocratique, dynamique et ouverte aux intérêts des 6 millions de personnes qui seront directement concernées ? Est-ce en imposant de transférer des compétences aussi essentielles que l’aménagement d’une ville, la politique du logement que l’on respecte et prend en compte les dynamiques territoriales préexistantes ? A Montreuil, nous avons pu mesurer les conséquences désastreuses d’un PLU imposé, venu d’en haut, sans concertation et sans travail d’appropriation par les citoyens. Qu’en sera-t-il lorsque ces questions seront traitées par une mégastructure comme celle-ci ?


Malgré la tentative de passage en force, en plein mois de juillet, de nombreux élus ont perçu le caractère imparfait et dangereux pour la démocratie locale d’un tel projet. Le gouvernement a voulu aller vite pour que nos concitoyens puissent encore croire que la métropole ce n’était que pour décider du développement des transports en commun en Ile de France. Non, ce n’est pas que cela. Cela va bien plus loin et le débat populaire mériterait d’avoir eu lieu. Ce n’est pas le cas mais le débat n’est pas fini. Le gouvernement devrait trouver une majorité de députés pour voter son texte malgré l’opposition affichée par les députés du Front de Gauche mais aussi d’EELV comme ce fut rappeler avec leur porte parole François DE RUGY. Le texte sera donc adopté par l’Assemblée nationale mais il lui restera à repasser au Sénat, à la rentrée et là, la partie n'est pas encore gagnée.

 

C’est la raison pour laquelle, les élus et les membres du RGC, après s’être prononcés clairement dès le Conseil municipal de juillet contre ce projet, après avoir soutenu l’appel de l’ANECR pour un rassemblement des élus de toutes sensibilités devant l’Assemblée nationale hier, vous donnent rendez-vous dès le jeudi 12 septembre pour débattre autour de ce projet, des grands enjeux qu’il soulève et pour que le débat citoyen ait lieu et que la place des citoyens soit reconnue dans ces constructions.

 

Car pour nous, élus et militants au RGC, tout ce qui éloigne les citoyens des lieux de décisions et tout ce qui éloigne les élus du terrain et des préoccupations des habitants ne va pas dans le bon sens. Tel est le sens de notre engagement.

 

Publié dans Tribune

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