Méliès : même le procureur en aurait perdu son latin...
Comme le démontre l'article du Parisien de ce matin, ce sont donc les services du Procureur qui se seraient "emmêlés les pinceaux" et auraient transmis une information erronée aux Présidents de quatre groupes du Conseil municipal soucieux d'être tenus informés des suites données aux déclarations médiatiques de la Maire dans le cadre d'un prétendu détournement de fonds publics au cinéma municipal Méliès.
Il aura fallu que nous rendions publique, hier midi, l'information issue du parquet lui-même pour que la Maire obtienne illico et par fax un courrier signalé prioritaire daté d'hier également ("CSP") et permettant de rectifier le tir en urgence.
Dont acte.
Sur le fond le problème démocratique reste entier : les élus que nous sommes n'ont toujours pas obtenu copie du courrier de saisine.
Il aurait été tellement plus simple et sain que la Maire accepte de nous recevoir comme nous le réclamons depuis le 6 décembre, sans succès jusqu'à ce jour.
Il aurait été tellement plus claire et transparent de donner suite à notre demande de communication de la lettre de saisine du Procureur pour éviter ces pertes de temps et ces tensions inutiles et futiles au regard des enjeux, notamment pour les salariés mis en cause et plus globalement pour l'avenir et l'image de notre cinéma municipal.
Nous n'avons pas demandé communication d'une note, d'un rapport ou de documents nominatifs, mais d'une lettre de saisine dans laquelle doivent être énumérés des griefs et des faits permettant au procureur de décider des suites judiciaires à donner ou non. Pourquoi la Maire s'obstine-t-elle à nous refuser la communication de ce courrier ?
Puisque, depuis hier, le Procureur engage les investigations ; puisque la présomption d'innocence doit prévaloir jusqu'à ce que le Procureur rende ses conclusions ; les trois agents concernés doivent être réintégrés dans leurs fonctions dans les meilleurs délais. Il appartiendra au Procureur et à lui seul, de décider - ou non - de sanctionner les intéressés si les faits qui leur sont reprochés sont confirmés par la justice républicaine.
Enfin, et sur le fond de toute cette affaire, comme nous le proposons depuis le mois de juin 2012, nous renouvelons la proposition que soit, notamment, organisée une table ronde avec l’ensemble des acteurs concernés pour travailler au projet de fonctionnement et d’animation du futur cinéma et en s’appuyant sur l’expertise des professionnels. Ce travail pourrait alors est présenté et validé par le Conseil municipal qui serait amené à valider le projet culturel, projet de fonctionnement et d’animation du cinéma ainsi débattu et concerté.
Sur cette base, la ville pourrait faire valider ce projet par le Conseil Communautaire d’Est Ensemble nous permettant d’inscrire dans le marbre le futur statut du cinéma Méliès et donc de lever toute inquiétude sur son avenir.
Voici, une nouvelle fois, des propositions concrètes et constructives qui permettraient de sortir de l'impase. Encore faudrait-il que la volonté politique prévale.