Mesdames PECRESSE et LAPORTE veulent tuer le logement social !

Publié le par Gaylord Le Chequer

Mesdames PECRESSE et LAPORTE veulent tuer le logement social !
Mesdames PECRESSE et LAPORTE veulent tuer le logement social !Mesdames PECRESSE et LAPORTE veulent tuer le logement social !Mesdames PECRESSE et LAPORTE veulent tuer le logement social !

Tribune de

Stephan BELTRAN - Conseiller délégué au logement et à l’habitat

Gaylord LE CHEQUER - adjoint délégué à l'aménagement durable, à l'urbanisme, aux grands projets et aux espaces publics


 

Nous sommes, avec l’ensemble des élu-e-s du groupe Front de Gauche à Montreuil, signataires de l’appel contre le « dispositif anti-ghettos » de Valérie PECRESSE nouvellement élue à la Présidence du conseil régional Ile-de-France.


Nous étions rassemblés, hier soir, avec de nombreux-ses élu-e-s d’Ile de France, avec les acteurs du logement social, les associations de représentants des locataires dont la CNL-Montreuil, avec des centaines de demandeurs de logements. Rassemblés pour dénoncer ce dispositif qui met fin – purement et simplement - au financement des logements très sociaux (PLAI) pour les communes qui comptent plus de 30% de logements sociaux.

 

A Montreuil, Manon LAPORTE, Porte Parole de madame PECRESSE, Conseillère Régionale, Conseillère Municipale, Conseillère Territoriale et par ailleurs membre de la direction du parti de monsieur SARKOZY, va même jusqu’à qualifier notre ville de ville ghetto.


Dans une pétition qu’elle a initiée et qui recueille 73 petites signatures... elle tente de justifier cette mesure anti-sociale et stigmatisante et va jusqu’à présenter l’abandon de l’aide à la construction de logements très sociaux comme un moyen de soutenir la mixité sociale. Le comble du comble est atteint lorsqu’elle évoque le fait « que sur les 1300 communes de notre région, 90 seulement concentrent 66 % du parc locatif social ». Or, cette mesure anti-ghetto punit les villes qui construisent du logement répondant ainsi à la demande mais ne résout en rien le problème de fond à savoir le fait que de trop nombreuses villes continuent à ne pas respecter la loi SRU en refusant de construire du logement social sur leur territoire.

 

Comme le rappelle pourtant le texte dont nous sommes les signataires, faire croire que le logement social est responsable de la création de « ghettos », c’est stigmatiser 70% de la population d’Ile-de-France éligible au logement social de par ses revenus. C’est stigmatiser les habitants du logement social.

 

Cette décision est une manœuvre d’autant plus claire que, en même temps que la majorité régionale LR/UDI adoptait cette mesure au nom de la mixité, elle soutenait l’entre soi sociologique du XVIe arrondissement de Paris refusant la création d’un centre d’accueil de SDF ! A Montreuil, c’est cette même idéologie qui a conduit certain-e-s il n’y a pas si longtemps à s’allonger sur la route et à crever des pneus de camions pour empêcher l’installation de logements d’urgence pour des familles ROMS.

 

Si Manon LAPORTE connaissait mieux la ville et s’intéressait réellement à ses habitants, elle saurait que 85 % de nos 7000 demandeurs de logements sont dans une telle précarité que leurs ressources ne leurs permettent déjà pas d’accéder aux logements très sociaux. Elle saurait que la part de logements très sociaux à Montreuil n’atteint qu’à peine 10 % sur le total de notre parc social qui s’élève à 37 %. Elle saurait que l’ambition que nous nous sommes fixés dans le cadre de l’élaboration du Programme Local de l’Habitat Intercommual est de fixer à 30 % la part de construction de logements très sociaux dans les opérations nouvelles. Elle saurait qu’être solidaires passe avant tout par assurer le droit au logement pour toutes et tous.

 

Mais visiblement, ni madame PECRESSE, ni madame LAPORTE ne veulent regarder la réalité en face, elles veulent des villes faites par les riches et pour les riches à l’image de Neuilly sur Seine.

 

Pour notre part, nous resterons mobilisés au côté des acteurs du logement social pour exiger le retrait de cette mesure discriminatoire de la Région Ile-de-France ; demander à l’Etat de supprimer la loi Boutin pour relever les plafonds d’accès au logement social et demander l’augmentation de l’aide à la pierre pour favoriser la construction de logements de qualité avec des loyers réellement modérés.


 


 

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