AG des associations montreuilloises : qui veut changer quoi et pourquoi ?

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ASSEMBLEE GENERALE DES ASSOCIATIONS

 QUI VEUT CHANGER QUOI ET POURQUOI ?

 

Danièle CREACHCADEC, Gaylord LE CHEQUER et Juliette PRADOS

 

 

A en croire l’intitulé : « Assemblée générale des associations montreuilloises », ce devait être un grand moment démocratique auquel étaient invités les militants, bénévoles et adhérents des associations de Montreuil.

 

Dans les faits, le conseil des associations (élu par l’assemblée générale des associations) fut relégué à la fonction de distributeur de parole, de passeur de micros alors que ce sont les élus de la majorité qui se succédaient à la tribune pour répandre leur vision de ce que devrait être le mouvement associatif, son organisation et son Conseil des Associations. L’ordre du jour était fixé par l’élu à la vie associative, les sujets à débattre - affichés sur écran géant - étaient décidés par la municipalité et s’enchaînaient les uns après les autres selon un minutage précis. Les propositions municipales objet du débat, imprimées et distribuées à l’entrée de la salle. C’est le concept du « prêt à penser » qui prédomine avec la volonté, pour la municipalité, de changer le conseil des associations. Changer, oui, mais pourquoi et pour faire quoi ? Voilà pour la forme.

 

Pour le fond, deux points majeurs proposés par la mairie étaient soumis à la discussion : « la création d'un « conseil de la vie associative » qui viendrait remplacer « le conseil des associations » et une redéfinition du rôle de la maison des associations. Malgré nos demandes, pas un mot concernant la politique municipale en faveur du renforcement du service public municipal de la vie associative.

 

Force est de constater qu'à l'issue des interventions et malgré les demandes de la salle pour connaître les intentions de la municipalité omniprésente dans cette journée en lieu et place des associations elles-mêmes, les interrogations n'ont pas trouvé réponses et que le scepticisme supplantait l'enthousiasme.

   

Certes la vie change et donc pourquoi pas les structures existantes et leur mode de fonctionnement ? Mais si des réformes doivent intervenir autant que ce soit pour une amélioration de ce qui existe et pour un renforcement du service public de la vie associative. Mais, surtout, de quel droit le pouvoir public s’impose à la tribune et déciderait-il de changer une instance dont il est, certes, membre de droit, mais en aucun cas décisionnaire ? Jamais les associations n'avaient vu les élus ainsi occuper l'espace d'une assemblée générale des associations. Ni dans les précédents mandats, ni même au début de celui-ci et jusqu'au changement de Maire-adjoint à la vie associative. N’y a-t-il pas ingérence municipale à agir de la sorte ou tentative d’instrumentalisation ? Mais à quelles fins ?

 

Et là, le doute des associations était probant. Aux préoccupations qu'elles vivent, aux urgences même pour leur survie économique, pour leurs besoins en matériels, leurs demandes de rencontres transversales, la municipalité répond en termes vagues par des modifications de statut du conseil des associations, par l'impératif de la mutualisation, par la déclinaison municipale de la mise en concurrence des associations entre elles pour accéder aux financements et par le rappel des besoins de formations des dirigeants.

 

Rien n'est à négliger pour promouvoir des solidarités, dynamiser la démocratie, finaliser les conditions du partenariat entre la ville et les associations, mais en dépit d'exemples venus d'ailleurs qui ont été présentés, le flou sur les intentions et les modalités de transformations a dominé.

 

Selon le calendrier qu’impose la municipalité, trois mois s'offrent au mouvement associatif pour clarifier tout cela. Trois mois à l'issue desquels, le conseil municipal prendra des décisions.

 

Pour notre part, nous sommes favorables à la proposition formulée à plusieurs reprises par l’un des participants en faveur d’une consultation de l’Assemblée générale ou à minima du conseil des associations sur les propositions de changements qui seront soumis au vote du Conseil municipal.

 

Au malaise palpable au terme de cette journée, la mobilisation, la vigilance sont plus que jamais nécessaires.

Publié dans Communiqués de presse

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