Aujourd'hui les Témoins de Jéhovah, demain la Scientologie pour assurer la promotion de la dianétique en prison ?

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RGC logoWEB COMMUNIQUE DE PRESSE

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Gaylord LE CHEQUER

Conseiller municipal de Montreuil

Président du Rassemblement de la Gauche Citoyenne

Président du groupe des élus Rassemlement de la Gauche Citoyenne et Parti de Gauche

 

 

Aujourd’hui les Témoins de Jéhovah

et demain la Scientologie pour assurer la promotion de la dianétique en prison ?

  

 

L’ensemble des travaux menés ces dernières années sur l’organisation des Témoins de Jéhovah démontre la  persistance  de cette organisation  à  assurer une emprise  sectaire sur ses fidèles et  sa détermination à mener un lobbying forcené auprès des institutions et des leaders d'opinion pour s'assurer un brevet d'honorabilité religieuse. C’est le cas aujourd’hui encore avec le coup de boutoir juridique à l’encontre de l’administration pénitentiaire française.

 

La décision de la cour administrative d’appel de Paris - qui  demande à l'administration pénitentiaire de réexaminer les demandes d'autorisation d'aumôniers de prison Témoins de Jéhovah après un refus de celle-ci condamnée en première instance, émoustille les responsables nationaux des Témoins de Jéhovah. Ils tenteront sans doute de donner à cette décision une autre interprétation plus favorable encore à leur acharnement judiciaire pour arracher  implicitement aux  tribunaux l’honorabilité que certaines pratiques de l’organisation ne lui permettent pas de revendiquer et qui sont régulièrement pointées par les associations de défense des victimes de  dérives sectaires  comme par les pouvoirs publics concernés.

 

En matière de croyances, il est pourtant bon de rappeler que la loi de 1905 relative à la laïcité protège chacun contre toute forme de discrimination. Aux termes de ce texte, la République assure la liberté de conscience, elle garantit le libre exercice des croyances, jusqu’entre les murs d’une prison.

 

Le rôle de l'Etat laïque n'est donc pas de se mêler du contenu des cultes ou de la manifestation publique des croyances mais simplement de veiller qu’ils ne troublent pas l'ordre public et qu'ils respectent l'intégrité physique et morale des personnes.

 

C’est là que le bât blesse avec cette décision de la cour administrative qui omet de prendre en considération le fait que l’organisation des Témoins de Jéhovah est déjà connue et épinglée notamment pour ses tentatives répétées pour parasiter l'offre de soins, en s'efforçant de pénétrer les réseaux de professionnels de la santé comme le rappelait les derniers rapports parlementaires et celui de la Mission Interministérielle de Vigilance et de Lutte contre les Dérives Sectaires.  

 

 Aujourd’hui, le mouvement prend pour cible le milieu carcéral et les détenus en espérant pouvoir faire œuvre de prosélytisme en milieu pénitentiaire, c’est tout le sens de la procédure judiciaire déposée parallèlement pour obtenir l’agrément d’un aumônier national qui aurait pour mission de « démarcher » les détenus.  

 

Sans compter que le succès d'une telle démarche ouvrirait un boulevard à d'autres mouvements sectaires prosélytes, dont certains comme la Scientologie s'activent déjà auprès des prisonniers et de leurs familles.

 

Il appartient aujourd’hui à la chancellerie de saisir le Conseil d’Etat pour mettre un coup d’arrêt à ce harcèlement judiciaire qui n’a d’autre ambition que de redorer une image de l’organisation des Témoins de Jéhovah largement ternie par ses pratiques contestables.

 

 

 

Publié dans Communiqués de presse

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