Aurions-nous, en Seine-Saint-Denis, la gauche la plus bête du monde ?
COMMUNIQUE
Gaylord LE CHEQUER
Conseiller municipal de Montreuil
(Rassemblement de la Gauche Citoyenne)
Aurions-nous, en Seine-Saint-Denis, la gauche la plus bête du monde ?
C’est la question que nous sommes nombreux à nous poser au lendemain de la cinglante défaite lors de l’élection municipale partielle de Noisy-le-Sec.
L’heure est déjà aux règlements de compte et à la désignation des coupables qui ont livré cette ville du département aux mains de la droite. Mais, à quoi bon ? Pensons plutôt aux très nombreux citoyens noiséens qui ont, depuis lundi matin, la gueule de bois. Pour ce qui nous concerne, nous avons également une pensée particulière pour notre ami Gilles GARNIER et l’ensemble de ses colistiers.
Au regard de la situation, force est de constater que le département, tout comme Montreuil d’ailleurs, devient terrain d’expérimentations politiciennes où les alliances se font et se défont au gré des intérêts de telle ou telle chapelle, de tel ou tel baron de la politique sous le regard déboussolé des électeurs.
Mais ce qu’il y a de plus inquiétant encore dans cette affaire c’est qu’à force de se montrer sous son plus mauvais jour, la politique décourage et désespère nos concitoyens. Voyons en cela le taux d’abstention et la faiblesse de la mobilisation de l’électorat de gauche à Noisy-le-Sec confronté aux divisions et sommé de trancher dans un jeu de chaises musicales entre d’anciens alliés, nouvellement adversaires de premier tour avant de redevenir, ensuite, alliés du second tour. A part les spécialistes et professionnels de la politique que nous sommes, combien de citoyens comprennent et acceptent ce manège ?
La capacité de la gauche à se nuire à elle-même est réelle. Nous en avons la preuve. Il faut que cesse cette spirale si nous ne voulons pas que les échéances de 2011 et de 2012 tournent au fiasco et fasse le bonheur des amis de Nicolas SARKOZY.
A la veille des prochaines élections cantonales, dans notre département, les mêmes logiques sont en place dans de trop nombreux cantons. Les grands appareils politiques et les barons locaux semblent vouloir continuer à jouer à la bataille navale pour placer leurs troupes. Pour le seul canton du Bas-Montreuil, ce sont déjà quatre candidats de gauche qui se sont déclarés. Jusqu’où serons-nous capables d’aller dans le ridicule ?
Renouer avec une véritable politique sociale et de solidarité dont les séquano-dionysiens et les montreuillois ont plus que jamais besoin, nécessite d’œuvrer avec détermination pour le rassemblement de la gauche, sans reniement, sans alliances contre-nature. Espérons que les grands décideurs sauront entendre la colère sortie des urnes et la colère qui est la nôtre comme celle de nombre de citoyens.