Le Signac de l'hôtel de ville vandalisé : actes de malveillance et négligences municipales
LE SIGNAC DE L’HOTEL DE VILLE VANDALISE :
REACTION DES ELUS ET MEMBRES DU RASSEMBLEMENT DE LA GAUCHE CITOYENNE :
ACTES DE MALVEILLANCE ET NEGLIGENCES MUNICIPALES
A la mort de Paul SIGNAC, la famille de ce dernier fit don à la ville de Montreuil d’une œuvre grandiose par sa beauté, sa qualité mais également par sa taille. Au temps d'harmonie (L’âge d’or n’est pas dans le passé, il est dans l’avenir) est un tableau réalisé par l’artiste en 1894-1895. Offert à la ville en 1938, il était exposé, au regard de tous, au dernier étage de l’escalier d’honneur de l’hôtel de ville. C'est une oeuvre d'une valeur inestimable. Sa fragilité avait conduit la ville à limiter les prêts de l’œuvre pour des expositions nationales ou internationales. Depuis 1938, l’œuvre n’avait quitté les murs de l’hôtel de ville que trois fois ; deux fois pour le Musée d’Orsay, une fois pour le Grand Palais.
De 1938 à 2012, l’hôtel de ville en a connu des évènements, des manifestations, des intrusions, des occupations licites ou illicites mais jusqu’à ce jour du 31 décembre 2011 le patrimoine municipal a toujours été soigneusement préservé, respecté et valorisé par les équipes qui se sont succédées.
Il aura fallu que la municipalité persiste dans sa vision libertaire du principe « d’autogestion » de la soirée du 31 décembre pour que quiconque puisse circuler sans surveillance dans les couloirs de la mairie et qu'ne particulier des enfants se trouvent livrés à eux mêmes. Un paradoxe hallucinant pour tous ceux qui, comme nous ont vu, depuis mars 2008, la bunkerisation progressive de l’hôtel de ville avec les nombreux contrôles d’accès, la mise en place de portes à ouverture magnétique, les gardes postés à l’entrée, etc.
Le résultat de cette défaillance municipale, c’est un acte stupide et révoltant qui a conduit des jeunes sans surveillance à dégrader l’œuvre de Paul SIGNAC par jets de projectiles. Trois entailles dans le tableau et des dommages liés à des projections imbibées d’eau défigurent gravement l’œuvre, aujourd’hui en attente de diagnostic de la part des experts dépêchés sur place.
Depuis que nous avons appris cette nouvelle (de source non officielle : la maire et son équipe ayant omis de nous en informer alors qu’elles savent nous contacter lorsqu’elles jugent cela utile à leurs intérêts) nous sommes habités par un sentiment de colère et de consternation.
Colère contre ceux qui ont agi de la sorte et qui n’ont certainement pas mesuré les conséquences de leurs actes.
Colère mais aussi consternation vis-à-vis de l’imprudence et de la défaillance de la municipalité qui a laissé des personnes, visiblement des enfants, sans surveillance, le soir du réveillon, dans les étages de l’hôtel de ville. La bêtise a conduit à vandaliser un tableau, elle aurait aussi pu conduire à un drame humain.
Ce tableau appartient au patrimoine des Montreuillois, nous exigeons de madame Voynet une information publique sur les circonstances de cet acte de vandalisme et les procédures mises en œuvre pour la réparation du préjudice.