Non, le budget du CCAS n'augmente pas de 80%, l'effet d'annonce a fait pschitt
NON, LE BUDGET DU CCAS N’AUGMENTE PAS DE 80 %
L’EFFET D’ANNONCE A FAIT PSCHITT
C’était LA mesure sociale du budget 2012 de la majorité municipale présenté et débattu hier soir en séance du Conseil municipal et que nous avons eu l'occasion de qualifier d'anxiogène, nous y reviendrons.
Selon ses dires, pour faire la démonstration qu’elle menait une politique sociale vraiment de gauche et vraiment volontariste, la majorité allait « renforcer considérablement en 2012 les moyens du Centre communal d’action sociale (CCAS) [...] la subvention 2012 [...] augmentera de 80%. »L’effet d’annonce est impressionnant ! On allait voir ce qu’on allait voir…
Ah, si seulement…, si seulement l’effet d’annonce était vrai celui qui voudrait que la subvention accordée au Centre Communal d’Action Sociale augmentât de « 80 % passant de 1 million d’euros en 2011 à 1,8 millions en 2012 ».
Une galéjade ! Oui, une galéjade.
La vérité c’est que le budget du CCAS pour 2011 était de 1 million auquel a été ajouté le 23 juin dernier 810 800 euros puis une avance de 300 000 euros en novembre dernier pour faire face à ses besoins de trésorerie et boucler l’année. Ainsi, le budget du CCAS pour 2011, pour faire face à la demande sociale s’élève à 2 millions 110 800 euros. Or le budget présenté hier soir proposait de voter pour l’année 2012 une subvention de… 1,5 millions d’euros soit une différence de 610 800 euros.
L’effet d’annonce et le coup de com’ ne peut pas masquer la réalité des faits.
On voit bien là, de la part de la majorité, la tentative de contrebalancer la saillie dont elle s’est rendue coupable la semaine passée contre le Comité des Œuvres Sociales de la ville : à madame VOYNET la vertueuse gestion de la politique sociale, à ces dangereux gauchistes de syndicalistes le fait de dilapider l’argent public.
En agissant de la sorte, Dominique VOYNET et son équipe, piétinent l’indépendance syndicale, livrent en pâture les œuvres sociales de la ville, jugent coupables et nominativement des responsables syndicaux avant même que les conclusions d'une enquête demandée à la Chambre régionale des comptes aient été données. Madame VOYNET et son adjointe au personnel drapée hier soir encore dans une insupportable arrogance, ont, une nouvelle fois, fait la démonstration de leur mépris à l’égard du dialogue social.
Qu’il s’agisse de la tentative d’endormir les masses sur la réalité de la subvention au CCAS ou de la mise en cause des œuvres sociales, la manipulation ne trompe personne, elle est tout simplement grossière tout comme chacune de celles qui ont précédées et qui ont toutes la particularité de tomber à un moment où la légitimité de la maire et de sa majorité est des plus menacée.