Parc aquatique et aménagement du futur cinéma municipal Méliès : Les finances publiques dérapent
Gaylord LE CHEQUER
Parc aquatique et aménagement du futur cinéma municipal Méliès :
Les finances publiques dérapent
Qu’il s’agisse du budget pour la réalisation du parc aquatique de plein air ou encore de celui consacré aux travaux d’aménagement du futur cinéma municipal Georges Méliès, la municipalité semble bien en peine pour évaluer et maîtriser les dépenses.
Une réalité que nous avons pointée à plusieurs reprises ces derniers mois et que la Maire essaie péniblement de justifier en utilisant l’argument de l’augmentation du coût de la vie et des matériaux. Une galéjade !
Pour le parc aquatique, en l’espace de six mois à peine, le devis estimatif des travaux est passé de 15 à 21 millions d’euros, auxquels s’ajoutent plus d’un million d’euros d’études techniques préalables. Cette réalité devrait encore évoluer très largement à la hausse puisque le projet présenté au dernier conseil municipal ne fait toujours pas apparaître les dépenses inhérentes aux aménagements nécessaires pour un parking alors qu’il en est bien question page 12 de l’étude préalable réalisée. Comment pourrait-il en être autrement pour un équipement qui entend pouvoir accueillir de 400 à 600 personnes simultanément et dont certaines ne manqueront pas de venir des communes limitrophes et intercommunales.
A ces dépenses s’ajouteront également les frais de dépollution des sols ainsi que les frais d’acquisition du terrain qui n’est pas propriété communale. Malgré nos alertes et nos questions répétées sur ce sujet, les réponses tardent à venir et à ce jour aucun financement complémentaire n’est acquis, ce qui veut dire que ces dépenses pèseront essentiellement sur les finances locales et donc sur les feuilles d’impôts des Montreuillois.
Le deuxième exemple concerne un projet pourtant largement consensuel entre élus de la majorité et de la minorité : l’aménagement tant attendu du nouveau cinéma municipal d’art et essai Georges Méliès ; un équipement majeur et central du futur Cœur de ville. A l’occasion d’une délibération autorisant la maire à signer le permis de construire, nous apprenions que le budget estimé pour la réalisation de ces travaux s’élèverait à 8.3 millions d’euros. Ce montant nous paraissant bien éloigné des estimations qui nous avaient été présentées jusqu’à présent, nous avons cherché à savoir à deux reprises en cours de séance du conseil à quel niveau avait été fixé le plafond estimatif des dépenses. La maire nous indiquait qu’il y aurait un dépassement d’un maximum de 500 000 euros… Nouvelle galéjade !
Vérification faite, l’enveloppe estimative de travaux était plafonnée à un peu plus de 4 millions d’euros. Le budget passerait ainsi, avant même le début des travaux, du simple au double ! Même en déduisant les frais d’assurance et autres dépenses indispensables intégrés aux 8.3 millions, le budget déraperait de plus de 30 %.
De qui se moque la municipalité lorsqu’elle promet, « un projet Cœur de ville amélioré, sans surcoût et qui ne coutera pas un euro de plus aux Montreuillois » ?
A l’occasion de cette même séance du Conseil municipal du 31 mars, notre collègue Daniel CHAIZE, du groupe RSM, pointait, pour sa part, un autre dérapage de + 46 % pour les travaux d’aménagement d’un autre projet pourtant consensuel, ceux relatifs à l’aménagement du pavillon des artistes situé rue de Paris.
A l’aune de ces quelques exemples, soit la maire rencontre un problème avec sa calculatrice et cela peut se résoudre, soit le problème est celui de sa compétence pour gérer les affaires municipales et le budget communal et dans ce cas cela devient bien plus inquiétant . Quoi qu’il en soit, pour au moins deux projets phares du mandat de Dominique VOYNET les dérapages sont conséquents et pèseront lourdement.