PLU : Un projet de ville dont nous ne voulons pas
PLU
UN PROJET DE VILLE DONT NOUS NE VOULONS PAS
DANIELE CREACHCADEC – Gaylord LE CHEQUER – Juliette PRADOS
Dominique ATTIA - Stéphane BELTRAN – Murielle BENSAID – Jean-Jacques SEREY
Ce samedi 2 avril au matin, les élus Rassemblement de la Gauche Citoyenne, Parti de Gauche et Communistes voteront contre le projet de PLU de la municipalité. Ce vote est la traduction de nos désaccords fondamentaux avec la politique impulsée par Dominique VOYNET et Manuel MARTINEZ qui reconnaissaient jeudi soir encore la paternité de ce projet.
La principale question qui nous oppose réside dans le fait de savoir pourquoi et comment densifier la ville. Contrairement à ce projet, nous ne sommes pas favorables à une densification débridée qui satisfera les appétits des promoteurs au détriment du bien être et du cadre de vie des habitants.
Nous pensons que la densification urbaine doit être maîtrisée et planifiée, qu’elle ne peut se réaliser sans la garantie que chaque quartier puisse disposer des services, des commerces et plus généralement de tout ce qui rend la vie plus pratique. De ce point de vue il convient de remettre la question des transports au cœur de ce projet afin de garantir le droit à la mobilité pour tous. Or, ce projet ce projet permettra t-il à Montreuil de lutter contre la flambée spéculative ? Permettra-t'il d'éviter d'exclure massivement les ménages disposant de revenus modestes. Permettra t-il enfin à Montreuil, de rester une ville attractive parce que populaire et solidaire ? Nous ne le pensons pas.
Tout comme Pierre MATHON, ancien responsable des Verts 93 et Ile de France, ancien conseiller régional, co-fondateur de l’association MAP en 1994 nous condamnons la décision prise par Dominique VOYNET de passer en force avec ce projet « qui permettra à des propriétaires privés et publics de bétonner, de morceler et de défigurer, de manière irréversible, » des pans entiers de la ville.
De nombreux habitants et associations d’habitants ont manifesté leurs préoccupations et colère face au refus de la municipalité de conduire un travail intense de débat, de confrontation qui aurait permis de réviser en profondeur ce projet. Nous partageons leur colère et veillerons donc, tout au long du débat, à peser et à faire valoir nos arguments pour « éviter l’irréparable ».