Politique des ressources humaines de la ville : un pas de plus dans le cynisme ?
COMMUNIQUE DE
GAYLORD LE CHEQUER ET JULIETTE PRADOS
CONSEILLERS MUNICIPAUX
ELUS AU COMITE TECHNIQUE PARITAIRE
POLITIQUE DES RESSOURCES HUMAINES DE LA VILLE DE MONTREUIL :
UN PAS DE PLUS DANS LE CYNISME ?
En matière de gestion des relations avec le personnel communal, pas de doutes, le malaise n’en finit pas de grandir. Rien n’y fait ! Ni les changements à répétition à la tête de la direction générale des services ou de celle des ressources humaines ni même ceux intervenus à la tête de la délégation d’adjoint à la maire en charge de quelques 2000 agents du service public municipal. Le mal semble bien plus profond.
Le mal est là. Depuis 2009, les élus de la minorité municipale membres du Comité Technique Paritaire pointent régulièrement du doigt le malaise perceptible parmi les agents : manque d’orientations politiques claires, cas de maltraitance révélés par le rapport de la médecine du travail, suppressions de postes, non remplacement des départs et remise en cause de secteurs publics fondamentaux tels que l’action sociale, la santé, etc.
Comment ne pas penser au jugement, sévère, émis par la Médecine professionnelle dans son dernier rapport ? Il souligne le fait qu’en « matière de souffrances au travail, tous les voyants sont au rouge » (sic).
Cet état de faits a d’ailleurs provoqué un événement rare à notre connaissance : le 18 février 2010, une très grande majorité des agents communaux s’est mise en grève contre les orientations municipales en matière de gestion des ressources humaines. Plus d’un agent sur deux a même manifesté devant l’hôtel de ville.
La municipalité aurait-elle franchit un seuil supplémentaire dans le cynisme ? C’est la question que nous sommes en droit de nous poser à la lecture de la rubrique « Offres d’emplois » dans la presse nationale de ce mercredi 9 mars.
Plusieurs quotidiens, hebdomadaires ou sites spécialisés annoncent en effet que la ville de Montreuil « recherche son Directeur de la culture (h/f) ». Malaise... le poste, à notre connaissance, est toujours pourvu, une directrice continue d’y exercer ses fonctions.
Difficile d’imaginer qu’il s’agissait d’une erreur de la presse au regard du nombre d’annonces publiées. S’agirait-il donc de ce genre de procédés particulièrement malsains destinés à faire peser une pression morale intolérable sur le dos des agents directement concernés afin de les encourager au départ ?
Elus municipaux, membres titulaires du Comité Technique Paritaire, nous exigeons que des explications nous soient apportées sur cette pratique détestable et totalement illégale au regard du droit du travail.