Hommage du conseil municipal aux victimes d'Orlando et Magnanville

Publié le par Gaylord Le Chequer

Hommage du conseil municipal aux victimes d'Orlando et Magnanville

Déclaration de Dorothée Villemaux, Conseillère Municipale du groupe Front de Gauche et Apparenté-e-s

Par deux fois, sinistre répétition, la haine de l’autre s’est exprimée ces derniers jours, marquant les consciences, suscitant l’effroi.

La première fois, dans la nuit de samedi à dimanche, aux États-Unis, si lointains mais si proches. Des hommes et des femmes qui s’amusaient, insouciants, ont été tués ou blessés parce qu’ils étaient gais, parce qu’elles étaient lesbiennes, parce qu’ils ou elles étaient transexuel(les).

Une haine de soi et une haine de la différence exprimées dans une tragique démesure, par un acte dont le caractère à l’évidence homophobe a été, en France, dans l’immédiat, passé sous silence, consciemment ou inconsciemment.

La seconde fois, ce lundi, plus près de nous, à Magnanville. Des fonctionnaires de police, garants de l’exercice de nos libertés publiques dans un État de droit, un commandant et une adjointe administrative, tous deux reconnus pour leur exemplarité et leur sens du dialogue, ont été sauvagement assassinés dans l’intimité de leur domicile conjugal.

Nous sommes toutes et tous abasourdi-e-s par la brutalité de ces actes.

Au nom de la municipalité, je tiens à manifester notre solidarité pour les victimes et pour leurs proches, et à exprimer des pensées émues.

Après de tels actes de barbarie, le défi qui nous est posé à toutes et à tous est de continuer à se rencontrer, vivre ensemble, regarder l’autre avec bienveillance, pour ne pas à notre tour devenir des barbares.

Pour reprendre les mots d’Hannah Arendt, « C’est dans le vide de la pensée que s’inscrit le mal ».

En ce sens, nous croyons – mais sans naïveté, que c’est dans une société marquée par plus d’Humanité, plus de tolérance, plus d’ouverture et de démocratie, que c’est dans un apprentissage de la connaissance de l’Autre, reconnu dans ses différences, que réside la réponse à la peur. Une société ouverte et une société sûre.

Notre réponse à la peur réside dans plus de culture, avec des moyens budgétaires adaptés à la gravité et à l’urgence de la situation, dans plus de dialogue, dans la poursuite du combat pour l’acceptation et l’égalité des droits en faveur des personnes lesbiennes, gaies, bisexuelles et transsexuelles (LGBT). Elle n’est pas dans le repli sur soi, elle n’est pas dans la tentation sécuritaire.

Au nom du groupe Front de gauche et apparenté-e-s, au nom de notre majorité et de chacun des membres de notre assemblée municipale nous souhaitons rendre hommage aux victimes en observant une minute de silence.

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