G. LE CHEQUER apporte son soutien à la décision de Mme Voynet de demander à la justice de mettre fin à l’occupation d’un terrain situé rue de Rosny
Gaylord LE CHEQUER, Conseiller municipal Rassemblement de la Gauche Citoyenne
soutient la décision de Dominique Voynet de demander à la justice
de mettre fin à l’occupation d’un terrain situé rue de Rosny,
La décision de la maire est difficile à porter et assumer, mais, je soutiens cette décision, le fait est suffisamment rare sur ce dossier pour le souligner et les explications portées par la municipalité sont, pour une fois, tout à fait respectables et les mesures envisagées pour accompagner la procédure humainement tout aussi respectables.
Le 27 septembre dernier, à l’occasion d’un point d’étape relatif à la mise en œuvre de la MOUS ROMS, nous rappelions à chacun les niveaux de responsabilités des uns et des autres pour parvenir à une gestion efficace de l’accueil des Roms en Ile de France et en Seine-Saint-Denis en particulier.
Nous rappelions le fait qu’il ne peut être toléré plus longtemps que les efforts de solidarité et d’accueil reposent systématiquement sur les mêmes communes.
Face au racisme d’Etat, à la xénophobie et au rejet de l’étranger qui gangrène notre société, la gauche a une responsabilité majeure : celle d’être crédible et responsable dans l’alternative qu’elle propose et qu’elle met en œuvre. C’est ce qui nous a conduits à approuver les principes et objectifs de la MOUS Roms mise en œuvre par la municipalité mais à regretter sa gestion chaotique, non maîtrisée et peu transparente.
Communistes, membres de la FASE, Verts, ou socialistes, les maires de Stains, de l’Ile-Saint-Denis, le Président de Plaine Commune, le maire de Pierrefitte sur Seine, de Villetaneuse, de Saint Denis, de La Courneuve, ou d’Aubervilliers, allaient mêmes plus loin dans une déclaration commune rendue publiques quelques temps plus tôt au sujet de la question de l’accueil des populations Roms en Saie-Saint-Denis : « Leurs conditions de vies sont extrêmement dures, les conditions d’hygiène, de santé désastreuses. Les riverains, habitants et entreprises, de nos villes confrontés à cette situation et dénonçant fortement l’inhumanité de tels camps s’inquiètent également et à juste titre des conséquences, notamment pour la sécurité de tous. De dramatiques incendies ont régulièrement ravagés des camps provoquant la mort d’enfants. Nous comprenons la colère de nos concitoyens qui ne peuvent se résoudre à voir de tels bidonvilles se développer à proximité de chez eux dans des conditions sanitaires et d’insécurité alarmantes. Même si nous savons bien que les expulsions à répétition ne sont pas une solution et fragilisent encore davantage ces familles, nous ne pouvons laisser durer l’occupation de ces terrains, parfois réservés à des opérations d’aménagement, ou tout simplement parce qu’il existe un danger pour les populations elles même et pour les riverains. »
Cette déclaration est pour nous tout à la fois transparente et responsable. Nous en partageons l’intégralité des fondements. Aujourd’hui, bien que tardivement, Dominique VOYNET assume ses responsabilités en demandant l’arrêt d’une occupation qui dégénère et qui nuit à la santé et à la sécurité même des occupants de ce bidonville. Nous savons que cela n’est pas toujours simple à assumer surtout dans un contexte politique national qui prétend régler à coup d’expulsions spectaculaires, de démontages de campement, pour les journaux télévisés du soir mais qui laisse le lendemain matin les collectivités territoriales affronter, seules, les conséquences de ces expulsions.
Notre rôle d’élus, n’est pas de crier avec les loups ou de jouer à la politique de la girouette pour le seul plaisir de nuire à nos concurrents ou adversaires.
Nous maintenons notre souhait de voir la municipalité revenir aux fondements mêmes de la MOUS ROMS que nous partageons. Nous formulons le souhait que la mission d’information en cours permette de sortir de la confusion qui règne dans sa mise en œuvre. Nous continuons à émettre de fortes réserves sur l’adéquation des moyens engagés par la ville vis-à-vis des résultats obtenus.