Scolarisation des enfants du Bas-Montreuil : une solution au rabais
COMMUNIQUE DE PRESSE
GAYLORD LE CHEQUER ET DANIELE CREACHCADEC
Conseillers municipaux "Rassemblement de la Gauche Citoyenne"
Scolarisation des enfants du Bas-Montreuil :
La municipalité prône une solution au rabais
La ville de Montreuil a décidé d’engager un programme de réhabilitation des anciens locaux du collège Paul Eluard afin d’y installer 10 salles de classe. Cette mesure est censée répondre aux besoins des familles du bas-Montreuil confrontées à la situation de saturation des écoles du quartier.
De premier abord, l’idée est séduisante. Mais, à y regarder de plus près, les motifs qui ont guidé cette décision municipale sont des plus contestables puisque cela entérine un renoncement : celui de la construction d’un nouveau groupe scolaire dans un autre secteur du quartier pourtant totalement dépourvu de ce type d’équipements.
Si l’équipe municipale avait pris le temps d’associer et d’écouter les habitants et parents avant de prendre une décision importante qui les concernent, elle se serait rendue compte que l’installation de 10 nouvelles classes dans les anciens locaux du collège Paul Eluard - situé à deux pas de la Porte de Montreuil, ne peut apporter une réponse satisfaisante pour la scolarisation des enfants des secteurs Bobillot, Chanzy ou encore Etienne Marcel.
A l’inverse la réalisation de ce projet aura pour conséquence de concentrer, dans un même périmètre (Bas-Montreuil République) toutes les écoles du quartier. Ainsi, ce seraient trois équipements de même nature qui se situeraient dans un rayon de quelques centaines de mètres seulement. Une fois encore, la municipalité va à l’encontre du bon sens et des besoins ressentis et exprimés par les Montreuillois.
Mais, là où les choses deviennent affligeantes, c’est lorsque madame FRERY, 2ème adjointe à la maire, s’essaye à défendre les choix municipaux et de sa collègue Catherine PILON en charge de la politique municipale d’éducation.
Ainsi, dans un exposé confus lors de l’examen des orientations budgétaires de la ville pour 2011, madame FRERY nous a-t-elle expliqué qu’il était « plus rapide de faire quelque chose dans un bâtiment vétuste existant et non utilisé » mais surtout que c’était « parce que ça coûte moins cher que nous faisons le choix de le faire à cet endroit parce que justement ça nous coûte moins d’argent et ça permet d’aller plus rapidement ».
Un raisonnement qui a quelque chose d’incongru au regard de la décision prise parallèlement par la Maire de passer de la construction d’une piscine dans le Haut-Montreuil à la réalisation d’un somptueux et coûteux parc aquatique de plein air qui pèsera, au bas mot, 15 millions d’euros sur les finances locales. Voilà une politique de courte vue et du « deux poids deux mesures » parfaitement incompréhensible et injuste.
Nous regrettons et condamnons ces pratiques qui, en l’espèce, se prennent en dépit du bon sens et pour de mesquines et fallacieuses raisons d’économies. Ce faisant la municipalité va à l’encontre des besoins et attentes des habitants, des parents d’élèves et de la communauté éducative.