Véli-Vélo... un flop qui coûte cher !
Véli-Vélo… un flop qui coûte cher !
A l’occasion du débat d’orientation budgétaire, Dominique VOYNET a voulu se faire l’apôtre de ce qu’elle a appelé « la dépense rentable, la dépense efficace ». En claire, la maire entend faire la chasse aux gaspillages, chaque euro dépensé devant être utile aux Montreuillois. C’est le moins que l’on pourrait effectivement attendre surtout au lendemain du coup de massue qui nous a été asséné avec la hausse des impôts.
La paire de ciseaux à la main, pour couper dans les dépenses municipales la maire déclare vouloir œuvrer pour « une affectation juste et prévoyante de la ressource ainsi qu’une répartition équitable des efforts ».
Plutôt que de couper dans les dépenses aussi essentielles que la santé (avec la fermeture du centre de santé Voltaire), plutôt que de renoncer à une politique ambitieuse en direction de la jeunesse - grande oubliée dans les orientations budgétaires présentées au début du mois, plutôt que de supprimer les enveloppes de quartiers et de renoncer à la mise en œuvre de budgets participatifs, nous lui proposons de mettre fin à la ruineuse opération Véli-Vélo qui « n’a pas trouvé son public » comme l’avouait humblement, il y a peu, son adjointe déléguée aux déplacements.
Ce projet devait permettre de compléter l'offre de Vélib' qui se limite à un tout petit périmètre de la ville. Mais, si la Maire prenait le temps d’écouter les habitants et notamment ceux du quartier de la Boissière où le projet a été mis en œuvre de manière expérimentale pour plus de 150 000 euros, elle comprendrait qu’il ne répond absolument pas aux besoins des habitants. D’ailleurs, le parking sécurisé installé à grands frais reste désespérément vide de tout vélo quand il n’est pas régulièrement saccagé tant son utilité pour le quartier reste à démontrer.
Un point d'étape devait être réalisé d’ici à la fin de l'année. La situation est claire, le dispositif ne répond ni à une demande ni à un besoin, il a déjà coûté cher aux Montreuillois. C’est pourquoi nous demandons l’arrêt de ce projet et que les crédits soient réaffectés par exemple pour les besoins réels du quartier de la Boissière, en concertation avec les habitants, les associations et le Conseil de quartier.
Concernant la politique de déplacement et plus particulièrement celle des deux roues, nous continuons à demander « la création d’un Syndicat Intercommunal Vélib’ » dans le cadre de la communauté d’agglomération Est-Ensemble comme première étape d’un service permettant les déplacements entre toutes les communes de l’agglomération et dans tous les quartiers de la ville. C’était d’ailleurs le sens de l’amendement que nous avions proposé en conseil municipal en mars 2009, avec Juliette PRADOS.