Lettre ouverte à madame Dominique Voynet, par Michel CALMAN, retraité
Lettre ouverte à madame Dominique Voynet,
Par Michel CALMAN
Chère Madame,
Je ne sais trop pourquoi je viens de relire, sans doute un moment à tuer, la lettre que vous m’aviez adressée personnellement, mais aussi à tous les vieux de la ville, datée du 28 février 2008 et dans laquelle vous me promettiez monts et merveilles.
Je m’étais alors dit Quelle femme ! Combien elle va adoucir mes jours et ceux de tous ceux qui comme moi avancent vers la fin de l’âge. Cela faisait du bien à lire cela.
Une année s’est écoulée et m’est donc venue l’idée de regarder où nous en étions, un premier bilan en quelque sorte. Comme vous ne pouvez l’ignorer plus on avance dans l’âge plus on est pressé de voir les promesses vite se réaliser afin d’en profiter quelque peu avant de s’effacer.
Je ne vais pas énumérer tout votre catalogue ce serait trop long ici mais aborder ce qui m’avait personnellement conduit à vous croire. Ainsi, écriviez-vous, vous alliez faciliter mes déplacements dans la ville. Alors là chapeau madame ! vous avez fait preuve en peu de temps d’une extraordinaire efficacité en ce domaine en supprimant le stationnement automobile gratuit dont bénéficiaient les plus de 70 ans avec à la clé deux prétextes : Pourquoi à partir de cette âge-là et pas à un autre ? certains d’entre eux ont les moyen de payer...Et comme cela ne suffisait pas, vous avez éliminé la moitié des Tacos "parce qu’ils sont chers et pas toujours disponibles". Donc grâce à vous ils sont devenus encore moins disponibles. Quant aux bons de taxi, les navettes entre quartiers je ne vois rien venir. Il est vrai qu’il est toujours plus facile de détruire que de construire.
Maintenant permettez-moi de vous faire quelques propositions qui permettraient d’améliorer votre sollicitude vers nous les vieux tout en améliorant la gestion financière de la ville qui est un point sensible de votre action.
Les repas aux retraités : Pourquoi ne pas les offrir seulement à ceux qui sont démunis ce qui serait dans votre logique appliqué à la soirée du nouvel an. Et allant plus loin encore, pourquoi ne pas les jumeler avec les Restos du Coeur ?
Le cadeau de fin d’année aux plus de 75 ans : Pourquoi pas plus tard puisque la durée de vie s’accroît ? Mettez-le à 80 ans et on n’en parle plus.
Voyez, je suis constructif et empli de bonne volonté.
Ho ! Mais je m’aperçois que l’heure tourne et je vais hélas devoir arrêter cette lettre car j’ai un rendez-vous au centre de santé pour un bilan relatif à ma mémoire, ces bougres de médecins me verraient bien affublé d’un futur Alzheimer, et j’en souhaite le résultat avant fermeture définitive de l’établissement. Pensez, si cela s’avérait j’en oublierais notre deuxième anniversaire.
Veuillez croire, Madame, en l’assurance de ma très respectueuse considération.
michel calman